jeudi 15 octobre 2009

Ballade italienne...

Salut a tous!

J ai trouvé un cybercafe, j en profite donc pour vous envoyer des petites nouvelles.
Les jours se suivent et se melangent, et je commence a perdre un peu la notion du temps. Mais après consultation de mon petite agenda de route, je dirai que ca fait une semaine que j ai quitté le bon vieux Francis et son festin.Comme vous le savez deja, j ai rejoind de la un petit refuge d hiver a 2000m d altitude avant le col de Malrif, avant dernier col avant l italie. La, j ai passé la soirée auprès du poelle avec 2 mère de famille quarantenaire en ballade dans la region (tres sympa).
L'une d'elle m'avait croisé 2 jours avant au col du lotaret. Elle était relativement intrigué de me retrouvé la, d'autant que le refuge se trouvait dans une vallée sauvage relié au monde moderne par un sentier boueux de 15km. D'autant plus intrigué qu'elle avait croisé 10 jours avant au col porte dans la chartreuse un bonhomme comme moi qui se balladais avec un gros sac et un baton. Je lui ait répondu que s'était impossible, que j étais moi meme au col porte il y a 10 jours et que je n avait vu personne qui ressemblait à cette description. (bon elle a mis un moment a percuter la blague)
Toute étourdit par ces belles coincidences, elle commence a me parler de son voyage a Istambul qu'elle avait fait en stop étant jeune. Et je ne pensait pas l'amputé d une partie de sa nuit en lui disant que je me rendai moi meme a Istanbul. Alors le hasard, le destin, un joli concours de circonstances? Toujours est-il qu'au matin, elle m'avoua que c'était pour elle un signe, et quelque chose me dit qu'elle ne va pas tarder a partir en ballade elle aussi.D'autres rencontres jalonnent ma route depuis, toute porté par cette meme constante: les gens se reconnaissent dans ce voyage. Ils s 'y projettent, y voient leurs baroudages passés, leurs projets ou meme leurs regrets. Et il en decoule naturellement une incoyable générosité. Alors bien sur, tout n'est pas rose et je croise des connard, comme partout. Mais tellement de fois, on veut m'aider, m'accompagner sur un bout de route, m'offrir le deuxieme café,...

Dans le Piemonte, a Neviglie, 15 bornes a l'est d'Alba, je me suis paumé une matiné entière dans les vignes. J'essayait de prendre des chemins, mais il m'emmenaient dans des blèdes sans nom, ou tournaient en rond. J'ai finis par rècupérer la grosse route que je voulais éviter. Après 500m, une voiture s'arrète, échange standart "vous voulez monter?" "non merci je marche" (premiere phrase apprise en Italien). Voyant que j'avais du mal à comprendre la suite, il me griffonne un plan avec une fourchette dessiné à coté. Moi j'aime bien les fourchettes, ça veut surement dire qu'il y a à mangé. J'ai donc suivit son plan et me suit retrouvé après 3km atablé entre lui et sa femme. Couple trentenaire, super sympa, autant de notion de français que moi d'italien, habitant une magnifique ferme du piemont avec vu sur les vignes.
Avant de commencé à mangé, ils prennent tous les 2 un air gené, m'expliquant qu'ils sont chrétiens. Donc, sans leur expliquer que j'avais de mon coté rompu avec l'église il y a 20ans quand un vieux avait voulut me noyé dans une bassine, je fait un grand sourire en montrant mon St christophe accroché au sac. Le probleme étant qu'en Italie il n y a apparement pas de demi mesure. Il m'encourage donc a faire la prière du début de repas. Pris de cours, en pleins bapteme de l'air, je me lance dans un "merci seigneur (...) pain quotidien (...) ave marie (...) amen" avec un sérieux impeccable. Ils sourient, l'air convaincus. Je me relache un peu vite, ils se lancent dans un signe de croix. Et là la cata, je met le père et le fils à l'envers, et le saint esprit par dessus la mauvais épaule. Bon, ça passe dans un sourire, et le repas commence. Et la comme dirait ma sister, la fete du ventre. Charcut fromage, galette d'oeuf et pate fraiche, gateau maison, pour le coup merci seigneur. Le dialogue est bancal mais très vivant, bonne ambiance. Je repars heureux, après de belles embrassades à l'italienne.

Voilà, je pourrait continuer comme ça des heures, mais ça fait déjà un roman, et j'en garde pour mon retour. Au fait pour des infos un peu plus précise, j'en suis à mon 23eme jours dans la nature, je suis actuellement à Acqui Terme dans le piemonte, région viticole absolument magnifique que je traverse depuis 4 jours, et je me dirige vers Parme. Ma route est fait de petit sentier et de bord de nationnale, ça sent des fois le fruit mure, des fois le gasoil, je rencontre des gens incroyable de gentillesse et d'autre con comme la lune, et moi je suis au top. Ah oui et il fait 22° et le soleil brille.

En tout cas sachez que je pense à vous tous, vos mails me fond beaucoup de bien.
La ballade continue, biz et à bientot

Matthieu

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